Deux-Sèvres. Enseveli sous 5 tonnes de cailloux

Thierry Nau, 46 ans, est sain et sauf. Les examens de contrôle ont confirmé qu'il ne souffrait d'aucune blessure, après son spectaculaire accident du travail survenu lundi 8 octobre. Cet employé des carrières Kléber-Moreau est resté prisonnier durant près de deux heures sous cinq tonnes de cailloux. Les pompiers ont réussi à l'extraire de l'avaloir après avoir déblayé la trémie.

L'accident a eu lieu vers 11 heures. Plus de cinq tonnes de pierres ont recouvert l'employé jusqu’au torse, dans un avaloir, alors qu’il effectuait des travaux de chaudronnerie àl’intérieur de cet équipement. « L’avaloir est le conduit qui amène les cailloux contenus dans le silo jusqu’au tapis roulant. Thierry Nau y réalisait une opération traditionnelle de maintenance. Nous en effectuons toutes les semaines », explique Jérôme Henry, directeur adjoint du site.

Les pompiers sont intervenus pour le dégager. Le Groupement de recherche et d’intervention en milieu périlleux (GRIMP 79) ainsi que la cellule de sauvetage et de déblaiement de Niort ont été appelés en renfort ; en tout, une trentaine d’hommes.

« La victime était emprisonnée sous près de trois mètres cubes de cailloux à notre arrivée. Nous avons d’abord cherché à les extraire de l’avaloir afin de dégager la victime », explique le capitaine Emmanuel Messager, du DDSIS de Chauray. Le travail de déblaiement a consisté à faire sortir les blocs par l’ouverture de l’avaloir, à l’aide de pelles et pioches.

Une fois cette tâche terminée, la victime a été harnachée à un brancard spécialisé. « Ce type de brancard permet d’évacuer les victimes à la verticale. Nous devions extraire cet homme par la sortie de l’avaloir soit une ouverture d’environ un mètre cube.

L’employé des carrières Kléber-Moreau était conscient. Aucun dysfonctionnement moteur n’a été constaté.

Cette absence de blessures a surpris tous les intervenants. « Ça tient presque du miracle. La tête n’a pas été ensevelie. À quelques centimètres près, nous avons évité le drame. »

Une enquête est actuellement en cours afin de déterminer les causes de l’accident. Elle devra notamment déterminer pourquoi les cailloux sont entrés dans l’avaloir alors que Thierry Nau y travaillait.